Chatbot, ou robot parleur

Ou en est la technologie dans la conversation avec un robot?

Les chatbots, ou chatterbots, sont des programmes capable de converser et répondre aux questions d'un interlocuteur humain. En attendant le jour où les moteurs de recherche deviendront des chatbots, ou des oracles comme dans le film IA de Spielberg, on voit déjà des programmes tenir une conversation assez réaliste pour qu'on ne puisse savoir s'il s'agit d'un homme ou d'un robot.

Chatbot robot parlant à un humain

ELIZA

Leur ancêtre est un programme plutôt simpliste mis au point par le MIT en 1966. Le nom provient d'Eliza Dootlittle, un personnage de Pygmalion de G.B. Shaw. Il était écrit en langage SLIP (Symmetric LIst Processor).

Eliza donnait des réponses plutôt vagues aux question qu'on lui posait, mais cela suffisait quelque fois à tromper un interlocuteur non prévenu.

En fait Eliza recherchait les mots-clés dans la phrase de son interlocuteur et proposait une réponse générique en fonction de celui-ci. Ainsi quand on lui disait "Le prix des tomates à-t-il baissé ce mois ci?", elle répondait "Pensez vous que les tomates ont une réelle importance dans votre vie?". La même phrase étant réutilisable pour toute une gamme de mots.
Les boites vocales utilisées par les entreprises répondent à cette logique.

Eliza utilisait aussi une panoplie de phrases passe-partout comme "Je comprends", "Pourquoi dites-vous çà", etc... pour toutes les situations où elle ne trouve pas de réponse. Son but n'était pas de répondre à des questions mais seulement d'entretenir la conversation et laisser parler l'autre, ce qui convient à la plupart.
Cette approche est inspirée par la théorie de Carl Rogers sur la conversation.

Les successeurs d'ELIZA

PARRY, est écrit en 1972 par un psychiatre, il prend le contrepied d'ELIZA qui parle comme un thérapeute et lui joue le rôle d'un schizophrène. Confronté à un psychiatre, une fois sur deux celui-ci ne peut le différencier d'un patient humain.

A.L.I.C.E. (Artificial Linguistic Internet Computer Entity) a gagné le prix Loebner pour un robot parlant trois fois. Le programme, conçu par Richard Wallace en 1995.

 Jabberwock a remporté le prix Loebner en 2003.

Jabberwacky a remporté le prix Loebner en 2005 et 2006 et veut aller plus loin en créant une intelligence artificielle par l'interaction avec l'homme. A l'origine il procédait surtout par imitation et a évolué vers une approche mixte mélangeant scripts et apprentissage. La première version date de 1981. La dernière se nomme Cleverbot.

Cleverbot est l'ultime successeur de Jabberwacky, créé aussi par Rollo Carpenter. 60% des interlocuteurs pensent avoir a faire à un humain face à Cleverbot. Il augmente sa crédibilité à puisant dans une base de donnée de conversation antérieures pour trouver les réponses les plus humaines.

Eugene Goostman est le premier programme à passer un test d'humanité: 33 % des juges ont cru avoir affaire à un humain en conversant avec ce programme en aveugle.

Outils de réalisation de chatbot

Ces outils sont maintenant rendus obsoletes par ChatGPT et similaires...

Du chatbot au robot parlant

Un premier pas, et un grand pas a été accompli avec les nouveaux outils de commande vocales sur les smartphones, tels que Siri et les autres...

Remplaçons le mobile par un robot, ou mieux encore, intégrons le mobile à un robot, et l'on peut lui donner des ordres.
Plutôt que lui demander quel itinéraire prendre pour aller d'un lieu A à un lieu B, comme on le fait sur un smarphone, on lui demandera d'exécuter une suite de tâches.
Cela peut se réaliser de façon minimale avec un langage de commandes appropriées, converties de la voix en instruction textuelles.
Mais il faudra à l'avenir envisager un système plus élaboré capable d'interpréter une demande en fonction du contexte, de la personne, du lieu, du résultat attendu et des effets à long terme. Cela suppose une représentation virtuelle du monde, comme dans un jeu, avec des niveaux illimités.