Robot insecte

Les plus remarquables réalisations dans le domaine des robots insectes. Abeilles, rampants et cyborgs volants imitent la nature avec de plus en plus de réalisme.

Robobees, les abeilles électroniques

Robobees est un projet de Harvard de création d’une colonie d”abeilles artificielles afin d’expérimenter et promouvoir plusieurs disciplines de la robotique. Plus précisemment, il est réalisé par la Harvard’s School of Engineering and Applied Sciences (SEAS), le Northeastern University’s Department of Biology, et Centeye, une firme d’électronique de Whashington. D’autres instituts dont Wyss vont y collaborer également.

Cette expérience permettra de mettre au point des algorithmes pour le contrôle de machines indépendantes fonctionnant en coordination.

Le choix de l’abeille comme modèle tient notamment à son vol qui est parfait comparé à celui d’autres insectes, même si  des coléoptères ont été choisis comme insectes cyborg en raison de leur grande taille permettant de supporter un appareillage plus lourd.
En outre les chercheurs s’intéressent au fonctionnement communautaire des insectes qui leur fait accomplir des choses étonnantes et réaliser des édifices qui sont, à leur échelle, gigantesques.
La connaissance acquise devrait faire avancer des sciences diverses, telles que l’entomologie, la biologie, la robotique.

Pour les lecteurs de la section robotique de scriptol.fr, le schéma de Harvard a été traduit en français:

L'architecture du robot abeille

L'architecture du robot abeille

Trois axes de recherche constituent les défis à relever pour réaliser l’abeille électronique et mettre en pratique ce schéma:

  1. Le corps a besoin d'une source d’alimentation suffisante et sous forme compacte pour se mouvoir, pour le vol principalement.
  2. Le cerveau comprend le système nerveux qui coordonne et actionne les “membres”, mais aussi les senseurs qui lui permettent une interaction avec l’environnement et la colonie.
  3. Une intelligence suffisante doit lui être donnée pour prendre des décisions.

Des procédés de communication sont interfacés à des algorithmes qui coordonnent le fonctionnement de la colonie entière.

Vidéo de l’hexapode

Hexapode, un robot insecte qui a des émotions

Il est conçu pour apprendre à marcher par lui-même, et lorsqu’il subit des dommages, en tenir compte et s’adapter. Le robot insecte peut être livré à lui-même et s’intégrer à un environnement dans lequel il prend des repères.

Son créateur, Matt Bunting, est étudiant et passionné de robotique depuis toujours. Son professeur de l’université d’Arizona ayant demandé aux étudiants de concevoir un robot qui tire parti de ce que le cours leur a appris, l’hexapode est né. Même s’il a l’allure d’un arachnidé et un mode de déplacement similaire, ses six pattes le classeraient plutôt dans le genre insectoïde.

Matt veut aller plus loin et le doter d’émotions primaires. Elles seraient au nombre de trois: content, triste, ennuyé.

Il a attiré l’attention de grandes compagnies qui lui ont offert des équipements gratuitement s’il veut partager le savoir qu’il a acquis par son expérience. Le professeur lui a offert un poste dans le laboratoire de robotique. Parmi elles, le fabricant de processeurs Intel. En effet, l’hexapode utilise un Intel Atom de netbook et Intel voudrait en faire un argument publicitaire…
La société Crust Crawler qui vend des kits d’assemblage robotiques s’est également montrée intéressée et voudrait que Matt lui conçoive un kit d’hexapode.

Outre le processeur Atom, l’hexapode est dotée d’une webcam qui lui offre un organe de vision. Il compare les images successives fournies par la webcam pour évaluer sa propre position.
Il procède par expérimentation: différents mouvement sont essayés, et si l’un d’eux lui permet d’avancer, il est sélectionné, ce qui après une période d’adaptation finit par lui procurer des gestes parfaits.
Son équilibre est aussi abouti. C’est un engin idéal pour explorer des environnements nouveaux.

Insecte cyborg

Cyborg volant

Ces insectes cyborgs ont été créés à l’université de Berkeley en Californie, USA dans le cadre d’un programme de la DARPA. En implantant des électrodes dans le système nerveux et les muscles d’insectes, une équipe de Berkeley parvient à les contrôler entièrement à distance.

Les spécimens utilisés pour l’expérience sont un Cotinus Texana  du sud des USA et un Mecynorrhina torquata d’Afrique.
Le spécimen africain, beaucoup plus gros, est pour le moment le seul à supporter le poids de l’équipement en vol.
Des impulsions bien choisies provoquent le décollage de l’insecte, puis permettent de diriger son vol et cela sur une durée qui va jusqu’à 30 minutes!

On peut déjà imagienr des missions pour le cyber-insecte, avec un équipement miniaturisé, déjà disponible dans les arsenaux des services de renseignements, dans le domaine de l'espionnage ou du sauvetage …

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