Actualité de l'informatique en 2013

Google se lance dans la robotique

On sait maintenant où est passé Andy Rubin, le créateur de système d'exploitation Android. Il travaille au projet robotique de Google qui comprend des développements logiciels et matériels. Les robots de Google ne ressembleront pas aux Robonautes, tout au moins dans un premier temps, dit Rubin. Ce seront plutôt les maillons d'une chaîne de production ou de distribution. Des machines dotées de bras capable de réaliser des montages.
De nombreuses compagnies spécialisées dans la robotique ont été acquise par Google, et des chercheurs en robotique engagés notamment au Japon. Parmi ces entreprises, Schaft, dont le but est la fabrication d'un robot humanoïde. Meka qui a aussi un prototype de robot humanoïde nettement plus plaisant que Terminator, fait partie du lot. Donc contrairement à ce que prétend modestement Rubin, les ambitions de Google vont bien plus loin que le simple robot d'assemblage!
4 décembre 2013.

Google a aussi racheté le Boston Dynamics, fabricant de Big Dog, le robot qui ne tombe jamais. Cela confirme encore le fait que l'ambition aille au-delà des chaîne de fabrication et concerne plutôt des robots autonomes.
Liste des autres acquisitions: Schaft, Meka Robotics, Industrial Perception, Autofuss, Redwood Robotics, Bot & Dolly et Holomni.
14 décembre 2013.

Canonical tire à boulets rouges - comme big brother

L'éditeur de la distro Ubuntu n'a pas apprécié pas que le site fixubuntu.com propose à l'utilisateur une astuce pour empêcher la surveillance dont il est l'objet quand il utilise la boite de recherche, dans laquelle tout ce que l'on tape, on le sait, est transmis à la firme qui revend ces données aux annonceurs.
Elle a donc envoyé une mise en demeure demandant que l'on enlève le logo d'Ubuntu sur le site et que l'on change de nom de domaine. Elle explique qu'elle doit "protéger sa marque", en l'occurence Ubuntu, et en réserver l'usage aux membres de sa communauté.
Il semble pourtant que le site, qui propose de corriger Ubuntu, fait bien partie de la communauté!
Un avocat de la EFF, Daniel Nazer, a écrit à Canonical pour leur expliquer que la loi (américaine), permet à un site non commercial d'utiliser un nom de marque et un logo pour critiquer une entreprise, cela fait partie du droit d'expression. Cela permet à Microsoft de vendre des tee-shirts anti-google.
Cela rappelle l'affaire Danone, en France, les salariés licenciés de la firme avaient créé le site jeboycottedanone.com et utilisé le logo, mais ont fait face à un procès pour exactement la même cause, l'utilisation d'un logo et d'une marque déposée. Ils ont gagné en appel.
8 novembre 2013.

Par la suite le PDG de canonical à publié une lettre d'excuse, et déclaré que la lettre envoyée à fixubuntu.com est un modèle standard envoyé par un stagiaire.
14 novembre 2013.

Sourceforge touche le fond

Les auteurs du logiciel Gimp ont décidé de retirer le programme de la plateforme de distribution Sourceforge. La raison en est l'envahissement progressif par les publicités, et ce n'est plus seulement sur les pages du site, elle sont même ajoutée aux logiciels déposés sur le site. L'installeur des logiciels est remplacé sans consultation du développeur par un installer propre à Sourceforge qui installe des "crapware" en même temps que le logiciel de l'auteur. On demande à l'utilisateur s'il veut installer ou non ces autres programmes, mais sans tenir compte de sa réponse: ils sont installés de toute façon. Nul doute que cela rapporte beaucoup à Sourceforge, mais il est certain que Gimp sera suivi par beaucoup d'autres. D'autant qu'il y a des plateforme de distribution, la première étant Github qui est sans publicité et a déjà repris une bonne part du marché de Sourceforge. Github est profitable, donc une solution existe sans distribuer du crapware.
Code.google.com est une autre option. Toutefois ils n'offrent pas le même service pour les projets très téléchargés qui utilisent donc une bande passante importante, ce qui coûterait des milliers d'euros par mois sur un serveur commercial.
8 novembre 2013.

La révolte des éditeurs de logiciels

Sur Windows 8, l'interface moderne n'accepte que les logiciels provenant de l'AppStore de Microsoft. Et quand un logiciel est vendu sur l'AppStore, Microsoft s'arroge 30% du prix de vente. Cela ressemble un peu à un racket.
On dira qu'Apple fait la même chose avec l'iPhone et l'iPad (apparemment pas sur les Mac), et que Microsoft ne fait que l'imiter, mais Apple à profité dans son cas de l'adoption de ses produits par les utilisateurs, qui avaient le choix, et les éditeurs de même. Ils ont adopté un produit nouveau et à succès.
Microsoft profite quand à elle du fait que les PC sont livrés d'emblée avec son système et elle introduit une obligation nouvelle, la boutique en ligne, qui n'est pas nécessaire, pour son seul profit.
C'est pourquoi les éditeurs sont outragés. Que faire? Valve, éditeur de jeux réalistes en 3D répond avec SteamOS. C'est une version de Linux packagée spécialement pour les jeux, dont qui n'aura aucun problème de compatibilité ni de performance. L'éditeur qui propose cet OS en open source, espère que d'autres éditeurs le suivront.
Mais Linux sur le bureau, cela peut-il fonctionner? Ce n'a pas été le cas jusqu'ici dû à l'absence de jeux, justement, un problème qui n'existera plus si Valve fournit les siens et moins encore si d'autres le suivent.
Il y a donc une alternative de plus à Windows, à coté de Chrome OS, et il semble que le monopole soit de plus en plus menacé.
24 septembre 2013.

Qui écrit le noyau de Linux?

Cela fait longtemps que Linux n'est plus écrit par Linus Torvald, même s'il se fait remarquer de temps en temps par ses diatribes enflammées et peu respectueuses sur le blog des développeurs. Ce sont surtout de grandes entreprises qui écrivent le noyau, selon les chiffres fournis par la Linux Foundation:

  1. 13.6% développeurs indépendants.
  2. 10.2% Red Hat.
  3. 8.8% Intel.
  4. 4.1% Texas Instrument.
  5. 4.1% Linaro.
  6. 3.5% SUSE.
  7. 3.1% IBM.
  8. 2.6% Samsung.
  9. 2.4% Google.

Notons que The Linux Foundation elle-même ne contribue que pour moins de 1% et Oracle, qui a sa propre distribution (une copie de Red Hat en fait), pour 1.3%. Apple et Canonical (Ubuntu) ne font pas partie des 30 premiers.
17 septembre 2013.

Eddy's Run, jeu dédié à Edward Snowden

Il est jouable en ligne sur le site eddysrun.com. Le jeu en Flash se présente ainsi: "L'histoire d'un vrai héro qui a risqué sa vie et est maintenant en cavale pour échapper aux gouvernements et services secrets." C'est cette cavale qui est mise en scène sur une plateforme 2D, le personnage doit déjouer les systèmes de surveillances pour ne pas se faire prendre.
12 août 2013.

Apple sème les procès mais iOS 7 récolte les idées des autres

Apple est une firme très jalouse de ses "inventions" qui fait des procès à tous ceux qui imitent ses éléments d'interface. Aussi lorsqu'un nouvel OS est lancé que l'on présente comme une révolution, on reste un peu dubitatif vu que toutes les innovations ici viennent des produits concurrents:

  1. Le "flat design", les icônes figuratifs, qui marquent l'abandon du skeuomorphisme, l'imitation d'objets réels, est déjà utilisée par Windows Phone et Android et il existe de nombreux framework HTML avec ce type de design.
  2. Les fenêtres multiples d'applications était déjà implémenté dans webOS.
  3. Le nouveau centre de contrôle qui donne un accès rapide à de nombreuses fonctions imite parfaitement celui d'Android.
  4. Les notifications synchronisées pour éviter les doublons sont une autre idée d'Android.
  5. Secouer l'appareil pour faire apparaître les images cachées derrière les icônes, cela est dans Android depuis longtemps.
  6. Et apple s'inspire aussi de HTC avec les images qui se déplacent dans l'application météo.
  7. En fait un développeur se plaint que son application météo ait été refusée par l'AppStore il y a des mois pour voir exactement la même application apparaître dans iOS 7!
  8. Une chose qu'iOS 7 n'emprunte pas à Android: le logiciel Siri utilise Bing au lieu de Google!

Il va être plus difficile à Apple maintenant de faire des procès. D'autant que Google a retenu la leçon et dépose maintenant des quantités de brevets sur les mobiles.
11 juin 2013.

Yandex island: la recherche interactive

En version beta pour l'intant, le moteur de recherche d'origine Russe, mais disponible en anglais, propose une nouvelle façon de faire les recherches. Cela réduit les possibilités de visibilité pour les sites d'information, comme le fait aussi le graphe de connaissance de Google, mais cela ne change rien pour les sites commerciaux ou d'ecommerce. La différence avec l'idée de Google est que c'est ici le webmaster qui fournit le code permettant l'interaction avec le contenu de son site. Ainsi les données ne viennent pas que de Wikipedia, mais de n'importe quel site dont le webmaster veut contribuer. L'intérêt pour l'instant, et pour les français, c'est surtout de voir comment la recherche peut évoluer.
7 juin 2013.

La Nouvelle-Zélande renonce aux brevets logiciels

Alors qu'un amendement avait été ajouté à la nouvelle loi sur les brevets, qui doit remplacer le dispositif de 1953, cela sous la pression des "patent lawers", avocats spécialisés dans les brevets, et de certaines multinationales (Apple et Microsoft pour ne pas les nommer), le gouvernement à annoncé que finalement, il renonçait aux brevets logiciels. La loi sur le copyright convient mieux pour défendre les intérêts des auteurs de logiciels. A l'origine, en 2010, le Commerce Select Committee avait recommandé la non-brevetabilité des logiciels. En outre un sondage à montré que 94% des acteurs du secteur sont aussi contre. C'est quelque chose qui ne marche pas dans ce domaine. C'est un obstacle à l'innovation car on ne peut pas faire la moindre amélioration à un logiciel sans enfreindre des milliers de brevets déposés aux USA.
Ce débat même s'il s'est déroulé à l'autre bout du monde nous concerne. D'une part, certain candidat à la présidence en France s'est déjà déclaré en faveur des brevets logiciels, ce que personne ne lui avait demandé. Le fait qu'il soit avocat de profession à peut-être un lien avec ce projet. D'autre part, le débat résume assez l'aspect essentiel du brevet logiciel: c'est un cauchemar pour les développeurs alors que les lawyers y voient une manne financière.
9 mai 2013.

x-default: une nouvelle balise imaginée par Google

Après la balise canonical, Google en propose une autre pour informer les moteurs de recherche sur le rôle d'une page web.

<link rel="alternate" href="http://example.com/" hreflang="x-default" />

Cette balise indique aux moteurs de recherche que la page désignée par son URL ne s'adresse pas à une géolocalisation précise, ni a une langue mais à tous les visiteurs de toutes régions. Elle est plus particulièrement bienvenue lorsque la page d'accueil d'un site s'adapte à la localisation de l'internaute et lui propose un texte dans sa langue.
11 avril 2013.

Simuler votre ville dans SimCity

Dans une experience décrite dans Using SimCity to diagnose my home towns traffic problem, un webmaster explique comment avec l'aide de Google Maps et la dernière version du jeu SimCity, il a pu reproduire sa ville et prédire l'état du trafic en fonction des évènements, ou même l'évolution économique d'un quartier en ajoutant des voies ou des boutiques.
Cela transforme un simple jeu en outil d'optimisation, SimCity devient un prolongement de Maps et si les urbanistes voulaient se mettre à l'imiter, cela améliorerait la situation des villes réelles.
20 février 2013.

Une fausse biographie de Steve Jobs: le film Jobs

Un film qui fait l'unanimité contre lui, tant la réalité à été déformée. Les réalisateurs ont l'excuse d'avoir voulu comprimer vingt années réelle en une heure trente de film, mais cela ne justifie pas que l'on modifie entièrement le rôle des personnes que Jobs a connues.
25 janvier 2013

Adobe distribue des versions "libres" de Photoshop

Pour les possesseurs de Creative Suite 2 qui inclut Photoshop, Adobe permet maintenant de télécharger le logiciel sur leur serveur et fournit même une clé d'activation. Pour Windows c'est la version 32 bits seulement (qui fonctionne cependant sur les versions 64 bits).
Officiellement donc, ces logiciels ne sont pas fournis gratuitement. Mais certains ne verront pas la différence d'autant qu'Adobe lance cette initiative selon le prétexte de ne plus avoir à gérer le contrôle en ligne, mais elle n'est pas vraiment faite pour réduire l'usage des serveurs. La firme aurait pu se contenter d'un simple patch pour supprimer le contrôle en ligne, mais elle a choisi de fournir à tous un programme complet à télécharger.
En fait la raison pour laquelle elle n'est pas officiellement offerte gratuitement est pour empêcher que des entreprises l'installent en grand nombre à la place d'une version plus récente, car alors Adobe perdrait de l'argent sur les licences.
8 janvier 2013.

Free n'aide pas les webmasters

La nouvelle mise à jour de la Freebox Revolution bloque l'adresse IP des sites qui génèrent les publicités en ligne, principalement celles d'Adsense de Google. Apparemment le but serait de faire pression sur Google pour qu'il finance les fournisseurs d'accès et paie pour les vidéos de Youtube. Malheureusement cela ne bloque pas les publicités sur les sites de Google, donc cela affecte surtout les autres sites d'une part et évidemment les sites marchands qui passent des publicités pour faire venir des visiteurs.
Le plus contestable dans cette initiative est que les deux tiers des revenus de Google viennent des publicités sur ses propres sites (qui ne sont pas bloquées), seul un tiers provient d'Adsense, ce n'est donc pas la firme qui souffrira le plus de cette action. D'ailleurs, à défaut de suivre les publicités, les internautes passeront par les moteurs de recherche pour trouver des produits et cela renforcera les revenus sur les sites de Google.
Précisons encore que ce blocage épargne les sites de free ou les sites que son propriétaire possède, comme Le Monde. Pire encore, il épargne des régies publicitaires liées à Free, ce que dénonce le Spiil, le syndicat de la presse, qui voit aussi dans cette manoeuvre une porte ouverte à toutes les manipulations sur l'accès au contenu du Web.
Liste de sites qui sont financés par la publicité: Google, Yahoo!, Youtube, Twitter, Facebook, Gmail, Bing, Digg, les sites d'information. Wikipedia est financé par Google et autres entreprises vivant de la publicité de même que Mozilla.
4 janvier 2013.
Mise à jour 7 janvier 2013 : Le blocage à été supprimé.

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